Salade « légère » versus
« rassasiante » : quels effets
sur le plaisir
et les quantités consommées ?

Salade « légère » versus « rassasiante » : quels effets sur le plaisir et les quantités consommées ?

mars 2021

Des chercheurs néerlandais ont évalué l’impact d’allégations relatives au pouvoir rassasiant d’un plat sur la prise alimentaire (« léger » vs « rassasiant »). De façon plus originale, ils ont également exploré l’impact de telles allégations sur la variation du rassasiement sensoriel spécifique (RSS, voir définition ci-dessous) exprimé vis-à-vis de ce plat. Leur hypothèse : les allégations testées pourraient influencer la prise alimentaire via ce phénomène de RSS. 

Rassasiement sensoriel spécifique (RSS) : de quoi parle-t-on ?

Lorsque nous consommons un aliment, l’appétence pour celui-ci diminue au fur et à mesure que nous mangeons, alors que le désir de consommer les autres aliments reste inchangé. C’est ce que l’on appelle le rassasiement sensoriel spécifique (RSS). Ce phénomène contribuerait à un régime alimentaire varié (puisqu’il nous amène à consommer des différents types d’aliment).

« Léger » ou « rassasiant » : un plat identique, deux allégations

Ainsi, 19 hommes et 18 femmes (âge 25 - 65 ans) ont été invités en laboratoire à deux reprises à 15 jours d’intervalle pour consommer un déjeuner (repas test). Ce repas – une salade de pâtes à volonté – était accompagné d’une indication sur son pouvoir rassasiant : ainsi, la même salade était présentée une fois comme « rassasiante », et une fois comme développée spécifiquement pour ne pas rassasier rapidement (version dite « légère »). L’ordre de présentation de ces deux variantes était tiré au sort (essai randomisé en cross-over). Afin d’évaluer le RSS, les participants devaient renseigner, avant et après avoir consommé leur repas, à quel point ils aimaient et à quel point ils désiraient manger le plat proposé, ainsi que 7 autres aliments témoins. 

Une consommation plus importante du plat dit « léger » …

Comme attendu, les participants consommaient plus de salade de pâtes lorsqu’elle était présentée comme légère que comme rassasiante (+ 31 grammes et + 42 kcal, soit environ 10 % de poids d’aliments et de calories ingérés en plus). Par ailleurs, le phénomène de RSS était confirmé, puisque l’appétence et le désir de manger diminuaient davantage pour la salade de pâtes que pour les aliments témoins.

… mais sans différence de rassasiement sensoriel spécifique

À noter, l’appétence et le désir de manger diminuaient de manière similaire pour les 2 versions du plat test, et ceci même lorsqu’on les rapportait aux quantités consommées. Ce qui suggère que les effets des allégations sur la prise alimentaire seraient indépendants du phénomène de RSS. En d’autres termes, la consommation plus importante du repas dit léger ne semble pas découler d’une moindre diminution de l’appétence.

Des mécanismes à préciser

Les mécanismes restent ainsi peu élucidés. Les auteurs suggèrent que la manipulation de la perception du pouvoir rassasiant pourrait agir en amont de la consommation effective des plats, en influençant la quantité que les participants anticipent de consommer. Quant à l’absence de différence de RSS en fonction des quantités ingérées, les auteurs n’excluent pas qu’elle soit due à la relativement faible différence de consommation entre les deux plats tests.

En conclusion, cette étude met en garde contre l’utilisation d’allégations de type « léger » sur les produits visant à encourager la perte de poids, puisque celles-ci peuvent être contre-productives, conduisant à une consommation plus importante.  En outre, quelles que soient les allégations présentes sur un plat ou un produit, l’étude suggère qu’il demeure important de se fier à ses propres signaux de rassasiement. 

A retenir

  • Dans cette étude (sur 37 volontaires), lorsque le plat était présenté comme léger, les participants en consommaient une plus grande quantité.
  • Le phénomène de rassasiement sensoriel spécifique, selon lequel l’appétence et le désir envers un aliment diminue lors de sa consommation, était similaire que le plat soit présenté comme léger ou comme rassasiant.

Sources

  • Does labelling a food as ‘light’ vs. ‘filling’ influence intake and sensory-specific satiation ? Hendriks-Hartensveld AEM, Rolls BJ, Cunningham PM, Nederkoorn C, Havermans RC. Appetite. 2022 Apr 1;171:105916.
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