Bérangère Chombart est agricultrice et betteravière dans les Hauts de France, à proximité de Lille. Découvrez son interview à l’occasion de la labellisation des Hauts-de-France, région européenne de la gastronomie 2023.
Quelle place aujourd’hui représente la betterave à sucre dans votre exploitation ?
La betterave à sucre représente environ 15% des surfaces de l’exploitation afin de respecter les rotations entre les différentes cultures. Pour ma part, je cultive également du blé, du maïs et des pommes de terre.
Au sein de votre département du Nord, comment se manifeste l’ancrage de la filière betteravière-sucrière ?
La betterave sucrière est très importante dans le Nord car c’est une terre historiquement betteravière. Avec les derniers aléas, certaines surfaces baissent malheureusement.
La culture de la betterave sucrière est essentielle dans la rotation, même si dans mon exploitation, elle n’est pas majoritaire. Cette culture apporte beaucoup, notamment par les nombreux débouchés qu’elle offre et c’est ce qui compte pour nos assolements.
Être betteravier dans le Nord qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est une histoire familiale, j’ai repris l’exploitation de mes parents qui cultivaient de la betterave sucrière. J’aime beaucoup cette culture, car elle apporte énormément de choses. Tout est utilisé, la betterave à sucre, c’est zéro déchet. Elle est transformée pour donner du sucre, alcool, bioéthanol, et les fibres de betteraves appelées pulpes sont utilisés pour la nourriture des animaux. C’est une fierté de cultiver une plante comme celle-ci.
Quelle est votre spécialité ou dessert préféré ?
C’est dur de choisir, il y en a tellement ! Mais rien de tel qu’une bonne tarte au sucre avec de la pâte, du beurre et du sucre, il ne faut pas grand-chose pour se régaler ! J’adore faire des gâteaux où j’utilise du sucre. Petite confidence, j’achète les paquets de 5 kilos.