La taille grandissante des portions est largement incriminée dans l’épidémie d’obésité. Sauf que les données à l’appui ne sont pas si simples à analyser, comme en témoignent les résultats de l’étude HELENA [1] obtenus sur un échantillon de 1 889 adolescents (12,5 à 17,5 ans) de huit pays européens (dont la France) :
- Le fait de consommer de grandes portions de sodas et de céréales de petit-déjeuner est associé à une probabilité de surpoids/obésité ou un indice de masse corporelle (IMC) plus élevés chez les garçons ; de même chez les filles pour les pains et viennoiseries.
- Inversement, la probabilité de surpoids/obésité et l’IMC diminuent quand les tailles des portions de gâteaux et pâtisseries (chez les filles et les garçons) et de chocolat (chez les filles uniquement) consommés augmentent.
La variabilité des relations observées (à la fois intra et inter-études) pourrait donc dépendre du type d’aliment considéré. En particulier, les relations inverses observées avec des aliments gras comme les pâtisseries et le chocolat pourraient refléter la tendance des personnes en surpoids à sous-déclarer volontairement ou restreindre ces consommations.
[1] Voir d’autres résultats de cette même étude