Janvier 2025
Alors que certaines consommations d’aliments ultra-transformés ont été associées à divers risques de maladies (voir nos précédentes brèves à ce sujet [1]), les associations rapportées pour le cancer du sein sont inconstantes. Des chercheurs ont souhaité vérifier si les conclusions pouvaient dépendre du type de tumeur du sein.
Pour cela, ils ont utilisé les données de plus de 300 000 femmes de la cohorte EPIC, issues de neuf pays européens (dont la France) et suivies pendant une durée médiane de 15 ans (Figure). Leurs consommations alimentaires, déclarées via des questionnaires à l’inclusion dans l’étude, ont été classifiées dans les 4 groupes de la classification NOVA : aliments non ou très peu transformés (groupe NOVA 1) ; ingrédients de cuisine (NOVA 2) ; aliments transformés (NOVA 3) et aliments ultra-transformés (NOVA 4). Les chercheurs ont ensuite observé le risque de survenue d’un cancer du sein selon les niveaux de consommation des aliments de chaque groupe.
Aucune association n’était mise en évidence entre les quantités consommées d’aliments des groupes NOVA 1, 2, et 4 et la survenue du cancer du sein, quel que soit le type de tumeur. En revanche, le risque de cancer du sein augmentait avec les quantités consommées d’aliments du groupe NOVA 3. Toutefois, l’association était vraisemblablement liée à certaines boissons alcoolisées (bière et vin) inclues dans ce groupe car elle disparaissait lorsque ces boissons n’étaient plus considérées dans les modèles ; et l’alcool est bien un facteur de risque établi du cancer du sein.
[1] Par exemple : Aliments ultra-transformés et diabète de type 2 : résultats de la cohorte Nutrinet