Septembre 2022
Lors de la digestion des aliments, les glucides sont transformés en glucose. Celui-ci passe ensuite dans le sang, où la majeure partie est directement utilisée par nos cellules, nos muscles et notre cerveau afin de répondre aux besoins immédiats. Le reste est stocké sous forme de glycogène dans le foie ou dans les muscles.
Bien qu’il consomme beaucoup d’énergie, le cerveau ne possède pas de réserve et a besoin de renouveler son stock de glucose toutes les 10 minutes.
D’autres tissus ou organes du corps humain utilisent le glucose comme source d’énergie unique ou quasi-unique : les globules rouges, la rétine, les cellules du système nerveux central, certaines cellules du rein.
Vous l’aurez compris, que ce soit pour cliquer sur une souris ou courir un marathon, mémoriser une liste de courses ou résoudre une équation, nous avons donc en permanence besoin de glucose, une molécule essentielle à la vie… même des végétaux ! Explication en détails…
Qu’est-ce que le glucose ? Un fruit de la photosynthèse
Dans le monde végétal, le glucose est produit par la photosynthèse chlorophyllienne : sous l’effet de la lumière, les molécules d’eau et de dioxyde de carbone sont transformées en glucose et libèrent de l’oxygène.
Pour circuler dans les plantes et fournir aux cellules l’énergie dont elles ont besoin, le glucose s’associe la plupart du temps à d’autres molécules présentes dans la plante. Lorsqu’il n’y a qu’une ou deux molécules, on parle de glucides simples. Par exemple, le glucose associé au fructose forme le saccharose (également appelé « sucre ») que l’on trouve en grande quantité dans les plantes sucrières et dans les fruits. Les glucides complexes sont, quant à eux, constitués de longues chaînes de molécules, à l’exemple de l’amidon présent dans les féculents (pain, pâtes, riz, pomme de terre, légumineuses...).
À quoi sert le glucose ? Un glucide au service d’une formidable machine à se dépenser
Chez les êtres humains, le glucose est le seul et unique élément nutritif directement utilisable, en tant que tel, par les cellules, les muscles et le cerveau. Pour fournir le glucose nécessaire à leur fonctionnement, l’organisme met à profit les glucides présents dans l’alimentation. En effet, lors de la digestion des aliments, tous les glucides (en dehors des fibres qui ne sont pas digestibles), sont transformés en unité glucidique (glucose, fructose, galactose) grâce à l’action d’enzymes présents dans la salive et le tube digestif.
Une fois hydrolysés par les enzymes, les sucres passent dans le sang et circulent dans l’organisme qui les utilise de plusieurs manières.
- La majeure partie du glucose est directement utilisée par les cellules, notamment celles des muscles et du cerveau afin de répondre aux besoins immédiats.
- L’autre partie du glucose est stockée dans le foie et dans les muscles pour former une réserve d’énergie, sous forme de glycogène.
- Selon les besoins – lorsque le repas se fait attendre ou après un effort important... – le glycogène se transforme en glucose pour être, à nouveau, libéré dans le sang où il accomplira sa mission de carburant.
- Le fructose est quant à lui entièrement redirigé vers le foie pour son utilisation et son stockage. Une partie du fructose stocké sera ensuite libérée dans le sang sous forme de glucose.
Comment le glucose envoie des signaux à l’organisme...
Outre sa fonction de carburant, le glucose joue un rôle de « molécule signal ». Comme tous les sucres, il transmet des informations clés pour le bon fonctionnement de l’organisme. En effet, les sucres sont impliqués dans deux mécanismes importants :
- La fonction hédonique. En activant les bourgeons du goût situés sur la langue puis le circuit neuronal de la récompense, les sucres nous procurent une sensation de plaisir qui joue un rôle dans la prise alimentaire via des messages de rassasiement lorsque nous avons assez mangé. (Lire notre article sur les mécanismes du plaisir alimentaire)
- La fonction nutritionnelle. L’organisme détecte et régule la présence de glucose dans le sang (appelée glycémie) et utilise l’insuline pour réguler le système de stockage/utilisation du glucose. (Voir également notre article sur le sucre et le diabète)
Glucose et alimentation : des apports pour bouger et se creuser les méninges
On ne le sait pas toujours, mais notre cerveau est l’un des organes les plus actifs de notre organisme, et donc un grand consommateur d’énergie. Des milliards de neurones en effervescence, cela se nourrit ! Le cerveau est ainsi le premier consommateur de glucose : il utilise à lui seul 20 % du glucose disponible dans l’organisme, alors qu’il ne représente que 2 % du poids total du corps.
Pour répondre à la demande permanente du corps et du cerveau, l’organisme a besoin d’un apport régulier en glucides qui lui fournissent le glucose. Les recommandations nutritionnelles donnent des repères pour ajuster ses apports quotidiens en glucides de manière à couvrir les besoins sans augmenter les risques de surconsommation. Ainsi, les glucides devraient représenter environ la moitié des calories consommées, soit 200 à 250 g de glucides par jour (pain, pâtes, fruits, laitages, produits sucrés...). Parmi ces glucides, les sucres apportés par l’alimentation ne doivent représenter qu’une petite partie. En cas d’excès de consommation, les sucres, et en particulier le fructose, sont transformés et stockés sous forme de lipides.
En France, deux recommandations officielles prévalent dans ce domaine. Au-delà de ces repères, la meilleure manière d’assurer les justes apports en glucose repose sur le bon sens et sur une alimentation équilibrée, qui donne toute sa place au plaisir avec une consommation raisonnée de sucres, sans excès ni privation.
Pour compléter
Quel est l’impact des sucres sur les fonctions cognitives, Cultures Sucre, Fiche Santé
Repères de consommation alimentaire pour la population française, Anses 2017.