Rappel historique
A Nevers, un confiseur nommé Grelier, avait coutume, chaque fin d’année, d’inventer une nouvelle friandise, à laquelle il donnait habituellement comme nom de baptême un événement marquant de l’actualité. En 1901, alors qu’il venait de créer un nouveau caramel au chocolat, le Négus Ménélik, empereur d’Ethiopie, visitait la capitale nivernaise… Il décida aussitôt de donner à ce bonbon au beau ton brun foncé, le nom de « Négus de Nevers », mot qui signifie « roi » en langue amharique.
Ses origines
Les amateurs de confiserie firent le succès de cette nouvelle invention sucrée. Dès 1902, elle devint une marque déposée. Ce délicieux caramel moelleux au chocolat, délicatement enrobé de sucre cuit, fut bien vite suivi de son cousin, l’Abyssin. Son nom vient de « Abyssinie », l’ancien nom de l’Ethiopie. Parfumé au café, il est d’un brun légèrement plus clair. Le Négus, comme l’Abyssin, sont tous deux de forme ovale et sont recouverts d’une coque brillante de sucre cuit translucide qui cache un cœur onctueux de chocolat fondant.
Petite anecdote
La confiserie Lyron succéda à la maison Grelier en 1909. Aujourd’hui encore, les artisans s’attachent à en perpétuer la tradition. La boutique se situe, comme à l’origine, dans la rue principale de Nevers. Avec ses multitudes de miroirs, ses étalages, ses boîtes vertes et dorées en métal, elle attire les plus grands collectionneurs de spécialités sucrées...
Secrets de fabrication
Leur fabrication ne peut se faire qu’à la main et nécessite une grande habileté. Il faut d’abord battre la pâte de caramel mou dans une sorte de pétrin et la découper en petits parallélépipèdes. Ensuite, il faut l’immerger très rapidement dans un sirop de sucre en fusion à 150°C sans laisser se former ni bulles d’air ni défauts apparents.