Juillet 2023
Certes, les derniers avis d’experts recommandent la mise en place d’un régime hypocalorique pour favoriser la perte de poids chez les patients atteints de stéatose hépatique non alcoolique, ou NAFLD (non alcoholic fatty liver disease). Mais la répartition en macronutriments du régime a-t-elle un effet (plus ou moins favorable) sur l’évolution de la composition corporelle ? L’analyse secondaire des données de 62 patients souffrant de NAFLD inclus dans un essai randomisé contrôlé suédois suggère que ce n’est pas le cas.
Pendant 12 semaines :
- un groupe suivait un régime hypocalorique pauvre en glucides (5 à 10 % des apports énergétiques) avec une augmentation de la part des graisses (50 à 80 % des AE) [LCHF]
- tandis qu’un 2e groupe suivait un régime de jeûne intermittent dit 5:2 (qui consiste à manger normalement cinq jours par semaine, et à limiter l’apport calorique à 500-600 calories/jour les deux autres jours), hypocalorique mais équilibré en macronutriments (≈ 35 % de lipides et 45 % de glucides).
Résultats ? La perte de poids, la réduction du tour de taille et de hanches, la diminution de la graisse abdominale (viscérale et sous-cutanée) et du volume musculaire se révélaient identiques entre les deux groupes de patients atteints de NAFLD. Ainsi, la composition en macronutriments ne semblait pas impacter l’évolution de la composition corporelle. Les deux régimes permettaient en outre une diminution similaire de la stéatose hépatique (rapportée dans un précédent article). Leurs effets étaient plus nuancés au plan métabolique, avec une amélioration de la sensibilité à l’insuline dans les deux groupes mais une élévation du cholestérol LDL dans le groupe suivant le régime riche en graisses.