Janvier 2024
Alors que la restauration hors-foyer continue d’augmenter, et est associée à des apports énergétiques accrus, l’étiquetage des calories sur les menus des restaurants se déploie à travers le monde. Obligatoire dans certains pays (ou régions de ces pays), il reste facultatif dans d’autres (comme c’est actuellement le cas en France). Des chercheurs en santé publique de 5 pays ont ainsi comparé les comportements de près de 20 000 adultes de l’étude internationale IFPS (International Food Policy Study) en fonction du caractère obligatoire (aux Etats-Unis, dans certaines régions australiennes, et une province canadienne) ou non (autres provinces canadiennes et australiennes, Mexique, Royaume-Uni) de cet étiquetage.
Résultats ? Les sujets résidant dans des zones à étiquetage obligatoire des calories sur les menus déclaraient être davantage susceptibles de remarquer (probabilité accrue de 7,3 %) et d’utiliser (+3,5 %) les informations nutritionnelles fournies, de modifier leur commande (+2,3 %) et de réduire les quantités consommées (+3,1 %), et de changer de restaurant (+1,1 %), par rapport à ceux des zones à étiquetage facultatif. En revanche, cela ne les conduisait pas à manger moins souvent à l’extérieur.
Les sujets plus privilégiés au plan socio-économique apparaissaient comme les plus sensibles à cet étiquetage. L’étiquetage des calories sur les menus pourrait ainsi participer à améliorer les choix alimentaires en restauration hors foyer. Toutefois, les effets observés sont de faible amplitude et des mesures complémentaires sont ainsi à envisager (visibilité de l’étiquetage, accompagnement pour sa compréhension…).