Février 2024
Diabète de type 2 (DT2) et atrophie des muscles squelettiques (AMS) sont des conditions métaboliques fréquentes et souvent associées au cours du vieillissement. Une revue narrative a rassemblé les arguments scientifiques suggérant que chacune de ces conditions pourrait augmenter le risque de l’autre, créant un cercle vicieux. Le muscle squelettique étant l’un des principaux consommateurs du glucose circulant, il est considéré comme un acteur majeur de la régulation glycémique ; la fonte musculaire pourrait donc précipiter les dérégulations métaboliques conduisant au DT2. Réciproquement, l’insulino-résistance caractérisant le DT2 pourrait inhiber les voies de synthèse des protéines musculaires et stimuler les voies de dégradation. Fort heureusement, des stratégies globales combinant nutrition et activité physique semblent à même de désamorcer cet engrenage, en jouant à la fois sur l’amélioration du contrôle glycémique et le maintien/la restauration de la masse musculaire. Si ces stratégies méritent encore d’être précisées par des études cliniques, elles rejoignent les dernières recommandations en matière de prise en charge du DT2 (voir notre Numéro spécial sur le sujet) et réaffirment deux piliers du bien vieillir : une alimentation saine et une activité physique régulière