Septembre 2022
Aujourd’hui, 125 millions de personnes sont âgées de plus de 80 ans dans le monde. L’accroissement de cette population justifie l’attention grandissante portée à leurs besoins spécifiques, notamment en termes d’alimentation. Pour mieux y répondre, une étude a évalué le goût et la praticité de petites portions (100 à 200 g) de 9 collations sucrées et salées enrichies en protéines (5 g/portion) et en énergie (50 kcal/100 g) : boisson à base d'avoine au goût de fraise ou exotique, soupe à la tomate, glace à la vanille, crème au citron, boisson ovo-lactée au chocolat, cheesecake suédois, saucisses cocktail, petit-pain. Les produits ont été évalués par 10 Suédois de plus de 80 ans (lors de tests consommateurs et de groupes de discussion) et par leur personnel soignant (groupe de discussion). Les 10 sujets de l’étude (6 femmes et 4 hommes) vivaient soit dans une maison de soins, soit de manière autonome mais avec soins à domicile et rattachés à la même maison de soins.
Les produits froids et sucrés plébiscités
L'apparence, le goût et la texture des collations ont été relativement appréciés, aucun produit n’ayant été rejeté. Une préférence se dégageait néanmoins pour la crème glacée et le cheesecake, alors que la soupe à la tomate était en queue de peloton. Les boissons à base d'avoine et d'œuf facilitaient la déglutition des médicaments, comparativement à l’eau. Comme dans d'autres études [1], les collations faciles à avaler, glacées, froides et éventuellement sucrées sont ainsi plébiscitées. Une température froide déclenchant le processus de déglutition et rendant le produit plus facile à avaler pourrait expliquer ces préférences.
Adapter la présentation
Des groupes de discussion, il ressort qu'une présentation soignée en assiette, une apparence colorée, de petites portions, un packaging facile à ouvrir et refermer, et la texture sont de première importance, de même qu’une température de service adaptée (notamment pour la soupe). Les discussions avec le personnel confirment ces attentes : la couleur et une séparation nette des aliments dans l’assiette facilitent leur distinction malgré une vue déclinante ; la surabondance d’aliments peut submerger la personne âgée au point de lui couper l’appétit (même si cela reste très variable selon les patients, justifiant d’interroger préalablement la personne sur la taille de portion désirée) ; etc.
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