Elaborés dans l'ancienne abbaye bénédictine de Flavigny, en Bourgogne, ils cachent dans le secret de leur cœur une graine d'anis et une longue histoire. Celle de la rencontre du sucre et de l'anis.
Rappel historique
Ces petites dragées ovoïdes existent depuis plusieurs siècles. Au XVIème siècle, les grands hommes de passages se voyaient offrir régulièrement des bonbons à l’anis. Plusieurs petites fabriques familiales existaient à Flavigny au cours du XIXème. Elles ont été regroupées à la fin de celui-ci pour ne former qu’une seule affaire « L’anis de l’Abbaye de Flavigny ».
Ses origines
L’origine exacte de l’anis de Flavigny reste incertaine. Née au IXe siècle selon certains, on retrouve sa trace en 1591 lorsque l’anis est offert par la ville de Saumur-en-Auxois à ses visiteurs de marque. En 1650, des ursulines s’installent à Flavigny et fabriquent des dragées anisées. Cette activité n’était guère importante. Il fallut attendre la Révolution pour que ce petit bonbon prenne son essor. Une dizaine de petites fabriques se succédèrent, et l’on dit même que l’on retrouve déjà sur les factures le berger présent sur la boîte d’aujourd’hui.
Petite anecdote
C’est Jean Troubat qui eut l’idée de faire des boîtes ovales et métalliques pour placer les bonbons dans les distributeurs. Le petit bonbon devient alors un compagnon de voyage. C’est aussi une des premières douceurs distribuées dans le métro et sur les quais de gare. L’anis est alors vendu dans de longs étuis en carton. On retrouvera aussi un des étuis semblables à des paquets de cigarettes spécialement adaptés aux tirettes des distributeurs automatiques.
Secrets de fabrication
L’anis est fabriqué comme l’on fabrique une dragée. A la place de l’amande, la graine d’anis vert est enrobée de sirop de sucre aromatisé. Cela se fait à l’aide des turbines. Autrefois il fallait jusqu’à six mois pour faire une dragée. L’évolution de la technologie a permis de ramener ce délai à 15 jours maximum.
La graine tourne dans la turbine, une sorte de petite bétonnière, où elle est lentement arrosée de sucre aromatisé. Les anis terminés sont méticuleusement triés : toute différence d’épaisseur du sucre ou de coloration est rédhibitoire.