Repas de fêtes :
le temps des agapes ne nuit pas à notre équilibre

Repas de fêtes : le temps des agapes ne nuit pas à notre équilibre

Décembre 2022

Oui, on a le droit de profiter des repas de fin d’année en prenant tout son temps et sans culpabiliser. Chacun en a conscience, mais c’est encore mieux quand des spécialistes nous le confirment…

Quand une nation passe à table

Les fêtes de fin d’année marquent l’apogée du fameux « repas gastronomique des Français » que l’Unesco a inscrit, en 2010, au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité. Pour l’institution onusienne, cette reconnaissance couvre la totalité du protocole mis en œuvre par nos compatriotes lorsqu’il s’agit de célébrer les plaisirs de la table : le choix du menu, la quête de bons produits, la sélection et la réalisation des recettes, l’art de dresser une belle table et de présenter les mets, l’ordre de service de l’entrée au dessert, l’harmonisation des vins aux plats. Sans oublier la commensalité (ou l’art de « manger ensemble »), le temps passé à table… et même les commentaires d’appréciation du repas.

Des trois unités – temps, lieu, action – qui font du repas de fête une œuvre théâtrale à part entière, le temps est un paramètre édifiant. Au quotidien, les Français sont les champions du monde du temps passé à manger et boire, avec 2h13 par jour contre 1h31 en moyenne pour les autres pays de l’OCDE et moitié moins pour les Américains. (Source OCDE) Aucune étude ne mesure la durée moyenne d’un repas de Noël ou de Saint-Sylvestre, mais il est probable que la barre des deux heures soit lestement franchie. Chacun l’estimera à l’aune de sa propre expérience…

Une composante du modèle alimentaire « à la française »

En recache, on en sait plus sur le temps que l’on consacre à parler de notre alimentation. Une enquête réalisée en 2019 par le Festival des Conversations révèle que les Français consacrent 12 % de leurs échanges verbaux à ce vaste domaine que l’on appelle familièrement « la bouffe ». Recettes, menus, souvenirs gastronomiques et autres élucubrations gourmandes devancent les loisirs et talonnent les questions de société. Là aussi, on peut penser que les tables de fêtes incitent encore plus aux propos gastronomiques.

Côté nutrition, on admettra que les repas festifs ne sont pas toujours des exemples de modération et que les portions alimentaires dépassent les usages coutumiers. Mais le bon sens nous rappelle que ces épisodes restent exceptionnels et qu’ils font partie intégrante du modèle alimentaire français, reconnu comme favorable à l’équilibre alimentaire et à la santé. La chercheuse Julia Csergo, historienne de l’alimentation qui fut responsable scientifique du dossier de candidature auprès de l’Unesco, est à cet égard formelle : « Le repas gastronomique contribue à l’équilibre et à la variété recommandées par les nutritionnistes. D’ailleurs, la structure du repas quotidien en trois séquences est un héritage des repas festifs qui furent d’abord une pratique des élites avant de se diffuser dans toutes les couches de la société. L’art de bien manger, le plaisir du goût, l’intérêt porté à la cuisine participent à la relation saine que les Français entretiennent avec l’alimentation et les préservent logiquement contre le surpoids. »*

Pour que le temps reste du bon temps

Un point de vue auquel on ne manquera pas d’adhérer à l’heure où se profilent les agapes de fin d’année. De plus, une étude fraîchement réalisée par des nutritonnistes américains (Université de Pennsylvanie) nous informe que le temps passé à table n’a pas d’incidence sur les quantités consommées. En fait, seule la taille des portions influe sur les calories absorbées, quels que soient le rythme d’ingestion du repas, la taille et le nombre de bouchées avec lesquelles on vient à bout de son assiette et la durée totale du repas. Même l’effet de satiété et la diminution du plaisir de manger s’installent selon les quantités, et leur apparition n’est pas différée par le temps passé à table.

En conclusion, nous sommes parfaitement équipés pour apprécier un repas exceptionnel et pour en profiter pleinement jusqu’au dessert qui en est le point d’orgue, sans une once de culpabilité en y mettant tout le temps qui nous fait plaisir. Bref, c’est la fête !

 

* Source : Grain de sucre, n°24, juin 2011, éd. Cultures Sucre

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