Snacking :
quelle place dans l’alimentation
de l’enfant ?
Un point de vue anglophone

place du snacking pour les enfants

Novembre 2023

Dans le langage courant, le terme de snacking est souvent associé aux aliments de faible qualité nutritionnelle, ou encore au surpoids et à l’obésité. De ce fait, le snacking est le plus souvent déconseillé, et ce, dès le plus jeune âge. Mais qu’appelle-t-on vraiment snacking et quelle est sa place dans l’alimentation des enfants ? Une revue de littérature examine cette question en s’appuyant sur les résultats de 21 études scientifiques (dont 13 réalisées à partir d’échantillons nationalement représentatifs), effectuées auprès d’enfants âgés de 2 à 12 ans.

Snacking : quelle définition ?

Les auteurs mettent tout d’abord en lumière le fait que la définition d’un snack est variable entre les études. Dans plus de la moitié des articles inclus dans la revue de littérature, le terme de snack est prédéfini par les chercheurs par l’heure de consommation (par exemple en dehors des 3 principaux repas), le type d’aliment (haute densité énergétique / faible densité nutritionnelle) ou encore l’apport énergétique (par exemple dans une étude, moins de 15 % de l’apport énergétique de la journée et plus de 50 kcal). Pour les autres articles inclus, ce sont les participants qui devaient catégoriser eux-mêmes leurs prises alimentaires : petit déjeuner, déjeuner, dîner ou snack.

Il est important de noter que les données incluses dans cette revue de littérature proviennent principalement des Etats-Unis, du Canada, d’Australie et du Royaume-Uni, qui ont considéré les snacks de l’après-midi au même titre que les autres snacks de la journée. Ce contexte anglo-saxon est différent du contexte français dans lequel on fait la différence entre le grignotage entre les repas, qui doit être évité, et la collation de milieu d’après-midi (goûter) une prise alimentaire assez « commune » de la journée. De façon plus générale, l’analyse ne différencie pas les collations structurées, prises en réponse à des signaux de faim, des épisodes déstructurés de grignotage, par exemple sous le coup de l’ennui ou du stress.

Place du snacking dans l’alimentation de l’enfant

Les résultats montrent qu’une très grande majorité des enfants consomment des snacks : entre 93 et 100 % des participants, selon les études. En moyenne, le nombre d’épisodes quotidiens de snacking est de 3. La plupart des snacks sont consommés dans l’après-midi (entre 75 et 84 % selon les études) et au domicile (entre 46 et 67 %).

Dans ces épisodes de snacking, les aliments les plus fréquemment ingérés sont issus des catégories suivantes :

  • fruits et légumes (principalement les fruits) ;
  • et produits sucrés de type brownies, cookies, biscuits, tartes, gâteaux.

Suivent ensuite :

  • les bonbons et confiseries ;
  • et les produits laitiers.

Au total, les snacks représentent un apport énergétique compris entre 230 et 565 kcal par jour. Ils contribuent jusqu’à 1/3 de l’apport quotidien en glucides (et jusqu’à plus de 35 % des sucres ajoutés), jusqu’à 1/4 de l’apport en lipides (et jusqu’à plus de 25 % des acides gras saturés) et jusqu’à 1/5 de l’apport protéique. Les snacks apportent également jusqu’à 1/3 de la vitamine C ingérée chaque jour, 1/4 de la vitamine E, du potassium et du magnésium et 1/5 du calcium, de l’acide folique, des vitamines D et B12, du fer et du sodium.

Cette revue de littérature met en évidence la place non négligeable du snacking dans l’alimentation des enfants de 2 à 12 ans, tant en termes de nombre d’épisodes alimentaires que d’apports nutritionnels. Mêmes si les snacks peuvent être des sources non négligeables de nutriments chez l’enfant, les auteurs alertent sur le risque de surconsommation énergétique lié au snacking.

A retenir

  • D’après une revue ayant analysé les données de 21 études (essentiellement anglo-saxonnes), plus de 90 % des enfants de 2 à 12 ans consomment des snacks, principalement l’après-midi.
  • Si les snacks contribuent à l’apport quotidien en certains micronutriments (vitamine C, vitamine E, potassium, magnésium), leur consommation représente entre 230 et 565 kcal par jour et peut contribuer à une surconsommation d’énergie.

Sources

The patterns and position of snacking in children in aged 2–12 years: A scoping review. O’Kane N, Watson S, Kehoe L, et al. Appetite 2023 Sep;1:188:106974.
×

Nous récoltons vos données

Nous stockons et accédons à des informations non sensibles sur votre appareil, comme des cookies ou l'identifiant unique de votre appareil, et traitons vos données à caractère personnel comme votre adresse IP ou un identifiant cookie, pour des traitements de données comme la mesure du nombre de visiteurs. Ces informations seront conservées 6 mois à des fins statistiques. Vous pouvez faire un choix ici et modifier vos préférences à tout moment sur notre page concernant les cookies accessibles depuis toutes les pages de ce site web. Aucun cookie ne sera déposé si vous décidez de remettre votre choix à plus tard.
Tout accepter Tout refuser
×

Paramétrer les cookies

Nous déposons des cookies et utilisons des informations non sensibles de votre appareil pour améliorer nos produits. Vous pouvez accepter ou refuser ces différentes opérations. Pour en savoir plus sur les cookies, les données que nous utilisons, les traitements que nous réalisons, vous pouvez consulter notre politique de confidentialité.

Cookies de fonctionnement

Garantissent le bon fonctionnement du site et permettent de mettre en œuvre les mesures de sécurité.

Durée de conservation : 6 mois

Liste des responsables : Cultures Sucre

Liste des destinataires : Cultures Sucre

Toujours actifs

Cookies de mesure d'audience

Cookies permettant d'obtenir les statistiques de fréquentation du site (nombre de visites, pages les plus visitées, …).

Durée de conservation : 6 mois

Liste des responsables : Cultures Sucre

Liste des destinataires : Cultures Sucre