Les recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS) ont été mises à jour en 2017. L’occasion pour les chercheurs français de quantifier l’impact de l’adhésion à ces recommandations sur le risque de diabète de type 2 (DT2), à partir de la vaste étude NutriNet Santé.
Près de 80 000 participants, suivis pendant 7 ans en moyenne, renseignaient leurs consommations alimentaires (via trois rappels de 24 h), à l’inclusion dans l’étude puis tous les 6 mois. L’adhésion aux recommandations était mesurée par un score validé s’appuyant sur six groupes d’aliments à privilégier (fruits et légumes, oléagineux, légumineuses, céréales complètes, produits laitiers, produits de la mer) et sept à limiter (viande rouge, viandes transformées, matières grasses, produits sucrés, boissons sucrées, alcool, sel). Ce score tenait également compte de la consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique, ainsi que des types de poissons, de charcuteries, d’huiles et de graisses consommés.
Un risque de diabète divisé par 2
Plus le score d’adhésion était élevé, plus le risque de développer un DT2 était faible. Cette association s’expliquait en partie par le rôle du régime sur l’indice de masse corporelle (IMC), mais pas seulement. Ainsi, à IMC égal, les participants qui suivaient le plus les recommandations (5ème quintile) avaient un risque de DT2 diminué de moitié par rapport à ceux qui les suivaient le moins (1er quintile). Par ailleurs, aucun des groupes d’aliments ne semblait prépondérant pour expliquer l’association observée. Ces résultats confortent la pertinence des recommandations du PNNS.