L’IMC, un indicateur limité pour prédire la santé et la mortalité des seniors

L’IMC, un indicateur limité pour prédire la santé et la mortalité des seniors

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Septembre 2022

Si de nombreuses études ont étudié les relations entre le statut pondéral (ou l’évolution du poids) et le risque de mortalité chez les personnes âgées, la plupart ont utilisé l’IMC « brut » pour cela. Dans une nouvelle étude ayant inclus 2 017 personnes âgées françaises [1] (73 ans en moyenne) suivies pendant plus de 17 ans (suivi médian de 15,4 ans), des chercheurs ont aussi considéré le tour de taille, jugeant cet indicateur plus informatif que le seul IMC.

Les résultats leur ont donné raison : alors que le risque de mortalité prématurée ne différait pas chez les individus catégorisés obèses par leur IMC (> 30 kg/m²), il était augmenté de presque 50 % chez ceux présentant une obésité abdominale (tour de taille > 103 cm chez les hommes et 88 cm chez les femmes), suggérant que l’accumulation de graisse viscérale accroît le risque de maladies métaboliques précipitant la mort.
À noter, le risque de mortalité était en revanche réduit chez les personnes âgées catégorisées en surpoids (IMC compris entre 25 et 30 kg/m²), d’environ 20 %, questionnant la pertinence de la classification de statut pondéral à partir de l’IMC chez les personnes âgées et invitant à la prudence dans leur interprétation avant toute décision en matière de santé.



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[1] Issues de l’étude ESPRIT (Enquête de Santé Psychologique – Risques, Incidence et Traitement) initiée en 2001 dans la région Languedoc-Roussillon. Un protocole plus détaillé de cette étude est disponible ici.


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Sources
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