Février 2023
Malgré la grande popularité du chocolat, ses potentiels effets à long terme sur la santé restent peu documentés. D’où cette étude qui a voulu examiner les relations entre le niveau de consommation de chocolat et la mortalité. Pour cela, ont été utilisées les données de la Women’s health Initiative, une cohorte américaine rassemblant près de 85 000 femmes ménopausées.
Résultats ? Au cours du suivi de presque 20 ans, les chercheurs ont observé un risque de mortalité légèrement (- 5 à 10 %) mais significativement plus faible chez les consommatrices de 1 à 3 portions de 30 g de chocolat par semaine (sous forme de confiseries ou barres chocolatées), par rapport aux non-consommatrices. Ceci se vérifiait pour la mortalité totale, mais aussi pour la mortalité résultant spécifiquement d’un évènement cardiovasculaire ou d’une démence. Ces réductions de risque n’étaient généralement plus observées aux consommations plus élevées, supérieures ou égales à 4 portions par semaine (sauf pour la mortalité totale (toutes causes confondues), qui était réduite chez les femmes consommant plus d’une portion par jour, sans que ce résultat ne soit commenté par les auteurs).
Les chercheurs voient dans ces résultats un possible effet protecteur de composés bénéfiques présents dans le chocolat (phénols, flavonoïdes), sous réserve que les consommations restent modérées afin de ne pas engendrer d’apports excessifs en sucres ajoutés ou en graisses. Malgré les nombreuses limites de l’étude (population très spécifique des femmes ménopausées, pas de distinction entre les différents types de chocolats, biais méthodologiques, etc.), elle appelle des investigations complémentaires, qui permettront de confirmer ou non les résultats.