Interview de Fabien Hamot

Betteravier des Hauts-de-France, Président de la CGB Somme

Juin 2023

Quelle place occupe la betterave à sucre dans votre exploitation ?

La betterave à sucre représente 15 % des surfaces de mon exploitation. C’est une culture très intéressante qui permet de maintenir la diversité des assolements. La diversité de ce qu’on peut obtenir de la betterave à sucre rend sa culture très valorisante. On extrait le sucre de la racine de betterave, le reste est valorisé pour l’alimentation animale, la production de l’alcool et les biocarburants.

Il est rare d’avoir une culture que l’on retrouve sur plusieurs échelons de notre quotidien !

Au sein de votre département de la Somme, comment se manifeste l’ancrage de la filière betteravière-sucrière ?

Historiquement, la Somme est un département important qui représente 10 % des surfaces cultivées en betteraves sucrières en France. Les agriculteurs locaux sont très attachés à cette culture, car elle s’insère très bien dans un système de production agricole local. Il y a par exemple un intérêt à cultiver des betteraves près des zones d’élevage pour pouvoir récupérer les pulpes pour l’alimentation animale.

En raison de restructurations industrielles, il ne reste que deux usines dans le département de la Somme. Beaucoup de betteraves sont traitées hors du département. Certains producteurs à l’ouest n’ont plus d’usines à proximité et livrent dans le Pas-de-Calais.

Être betteravier dans le Nord qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Je suis attaché à la production de betteraves depuis que j’ai repris mon exploitation il y a 20 ans. C’est une histoire familiale qui perdure. J’ai continué la culture de la betterave comme a pu le faire mon père.

J’ai une vraie passion pour cette culture, parce que la qualité des terres et le climat de Picardie y sont favorables, mais aussi du fait de bons rendements que j’ai pu avoir. Cette valorisation de mes terres s’inscrit dans une rotation qui permet aussi d’avoir des bonnes cultures céréalières qui suivent celles de la betterave.

Malgré les difficultés climatiques, agronomiques, et économiques, la filière a toujours su s’adapter aux contraintes et c’est d’ailleurs le sens de mon engagement à la CGB (Confédération Générale des planteurs de Betteraves) pour défendre les planteurs. Il faut s’avoir s’adapter ! La betterave a encore en France de l’avenir. Les recherches en cours devraient déboucher sur des solutions, avec de nouvelles variétés plus résistantes aux maladies, notamment à la jaunisse. J’espère aussi une prise en compte, par les pouvoirs publics et les politiques pour défendre la filière et la souveraineté agricole de la France, et la recherche agronomique.

Je reste assez confiant, la betterave est une culture qui a encore beaux jours devant elle. Pour mon exploitation, et celles autour de moi, c’est une culture qui va rester dans les assolements.Dans un système agricole, on ne peut pas faire de monoculture, donc c’est important de maintenir plusieurs cultures et notamment la betterave.

Quelle est votre spécialité ou dessert préféré ?

Un dessert sucré ? Ce sont les profiteroles au chocolat, mais ce n’est pas une spécialité de la région des Hauts-de-France… Le macaron d’Amiens ?

A retenir

  • « La diversité de ce qu’on peut obtenir de la betterave à sucre rend sa culture très valorisante. Sucre, alcool, alimentation animale ou biocarburants… il est rare d’avoir une culture que l’on retrouve sur plusieurs échelons de notre quotidien ! »
  • « Les agriculteurs locaux sont très attachés à la culture de la betterave, car elle s’insère très bien dans un système de production agricole local. Il y a par exemple un intérêt à cultiver des betteraves près des zones d’élevage en Picardie pour pouvoir récupérer les pulpes pour l’alimentation animale. »
  • « J’ai toujours été attaché à la production de betteraves. C’est une histoire familiale qui continue de perdurer. J’ai continué la culture de la betterave comme a pu le faire mon père et cela m’a toujours passionné. »
  • « La betterave est une culture qui a encore de beaux jours devant elle. C’est une culture qui va rester dans les assolements… »
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