Halloween : des bonbons ou un sort !

« Des bonbons ou un sort ! »

Comment Halloween est devenu la première fête des confiseries…

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Octobre 2022

Après avoir connu un démarrage difficile en France, Halloween est désormais célébré par les Français de tous âges. La distribution et le partage de bonbons se sont imposés comme un rituel emblématique de cette fête, tout comme le chocolat à Pâques. Petite histoire et grandes coutumes d’un événement horriblement ludique et gourmand.

D’où vient Halloween ?

Le mot Halloween vient de l’Anglais « All Hallow Eve », qui désigne la veille de la fête des Saints, ou la veille de la Toussaint. Au commencement, Halloween était une fête celte druidique qui célébrait la nouvelle année. En effet, chez les Celtes en général et chez les Gaulois en particulier, la veille du nouvel an se célébrait le 31 octobre.

La nuit de Halloween est réputée propice aux esprits malins car, selon la légende, c’est à ce moment que les fantômes des morts rendaient visite aux vivants. Pour apaiser les esprits, les villageois plaçaient devant les portes et les fenêtres des citrouilles grimaçantes et évidées. On les appelle aujourd’hui les « Jack’o lantern » car une bougie les éclaire de l’intérieur. Ce rituel est hérité d’une légende irlandaise : un certain Jack, personnage de mauvaise vie ayant été chassé du Paradis et de l’Enfer après sa mort, est condamné à errer sur la Terre en s’éclairant avec sa lanterne, creusée dans une citrouille, une betterave ou un navet.

Esprit es-tu là ?

A l’époque des Celtes, des fêtes étaient organisées pendant deux semaines en l’honneur des proches disparus venus spécialement de l’Au-delà. On faisait alors de grands feux afin d’éloigner les mauvais esprits qui accompagnaient ces êtres disparus. Puis les druides enflammaient des branches de chênes sacrés destinées à protéger chaque foyer durant l’année. Le maquillage et les costumes, de préférence épouvantables, permettaient de s’assurer que les mauvais esprits s’en aillent.

Halloween en Europe

Cette coutume va se répandre largement en Irlande, en Écosse, au Pays de Galles puis aux États-Unis, où Halloween devient une fête nationale à la fin du 19e siècle. Au 20e siècle, elle se répand en Europe, au-delà des pays Anglo-Saxons, toujours associée à la Toussaint. Dans la Chrétienté, cette période est dédiée à la mémoire des morts, et plusieurs pays adoptent des rituels permettant de la célébrer dans la joie :

  • En Sicile et dans l’Italie du Sud, les enfants découvrent sous leur oreiller les présents apportés par les défunts de la famille.
  • En Espagne, le jour de la Toussaint, on mange des beignets appelés pour la circonstance huesos de Santos, les « os des Saints ».
  • Dans le monde slave, dans les Balkans, le culte des morts est encore souvent accompagné de la consommation d’un gâteau rituel.
  • A Namur, en Belgique, une crêpe spéciale est dédiée au jour des morts.
  • Et en France, il n’y a pas si longtemps, « le pain des âmes » en Bretagne et les « salviate » en Corse se rattachaient à la même tradition.

Les bonbons enchantent Halloween

C’est dans les années 1990 qu’Halloween fait son apparition en France, où on lui réserve alors un accueil mitigé. Mais au fil des années, le rendez-vous finit par s’imposer jusqu’à devenir un point fort du calendrier festif. Selon une étude réalisée en septembre 2022 par le syndicat des Confiseurs de France, 61 % des Français fêtent aujourd’hui Halloween. Et le pourcentage monte à 76 % dans les foyers ayant au moins un enfant âgé de plus de sept ans, tout comme chez les 18-24 ans. (source : LSA-L’ObSoCo)

Plus de la moitié des personnes interrogées affirment que leur tradition préférée est d’offrir des bonbons, devant les déguisements et les décorations. Rien d’étonnant dans la mesure où la même enquête note que pour 69 % des Français les bonbons et confiseries permettent « d’enchanter le quotidien ». Désormais, Halloween représente le premier temps forts des ventes de confiseries en France, devant Carnaval, avec plus de 15 % des volumes annuels.

Il est vrai que l’expression « des bonbons ou un sort » a contribué à ce succès, faisant la joie des enfants comme des adultes. Les uns y voient l’occasion de faire une provision de douceurs à partager ; les autres y trouvent une délicieuse manière de faire plaisir aux « petits monstres ».

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Le sucre jetterait-il un sort à nos enfants ?

A l’approche d’Halloween, on lit souvent que les bonbons excitent les enfants ou les rendent hyperactifs. Rien n’est plus faux, comme le démontre cet article documenté.

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