Qu’est-ce que la sucrochimie ?
A l’instar de la pétrochimie, la sucrochimie est à l’origine de nombreux dérivés du sucre, tels que les polyuréthanes conduisant à la formation de mousses rigides isolantes ou bien les octoacétates de saccharose, utilisés comme activateurs de blanchiment dans la formule des détergents. A signaler au passage : la sucrochimie possède l’avantage avec le sucre d’avoir recours à une source renouvable et biodégradable.
Parfois, la recherche a visé des modifications de la molécule de sucre pour des applications alimentaires. Les émulsifiants ainsi crées, dépourvus de saveur ou d’odeur, sont employés dans la confection des crèmes pâtissières, des mayonnaises ou des sauces, ou pour aider au mélange des ingrédients en confiserie de chocolat ou dans les produits de panification.
Les produits cosmétiques les utilisent également puisqu'ils sont bien tolérés dans les nombreuses crèmes ou émulsions pour la peau.
N’oublions pas que la sucrochimie a permis d'inventer un « faux sucre », le sucralose, édulcorant crédité d'un pouvoir sucrant plus de 450 fois supérieur au sucre et challengeur aujourd’hui très sérieux de l’aspartame.
Depuis quelques années, il est beaucoup question des bioplastiques obtenus à partir de céréales ou de sucre de canne ou de betterave, demande qui va croître énormément dans les années à venir, tout particulièrement dans le domaine des emballages alimentaires. Selon rapport récent de la Rabobank*, les volumes de sucre actuellement utilisés dans l’Union Européenne pour leur fabrication devraient passer de 110 000 tonnes en 2013 à plus de 1 200 000 tonnes à l’horizon 2020.
* Rapport Rabobank, Bioplastics Moving to the Beet, janvier 2014
Mise à jour
le 26/06/2023 à 16:44