Juin 2023
La France, un leader du sucre en Europe et dans le monde
Sur 109 pays producteurs de sucre dans le monde, certains cultivent uniquement de la canne, d’autres uniquement de la betterave. Quelques pays, dont la France, cultivent à la fois de la canne et de la betterave. Le sucre issu de la canne représente près de 80 % de la production mondiale de sucre.
Le sucre produit en France vient quant à lui majoritairement de la betterave, en métropole, et le reste, de la canne, dans les DROM.
Plantes sucrières : une richesse pour notre agriculture nationale
En France métropolitaine, ce sont près de 23 000 agriculteurs qui sèment au printemps, cultivent, et arrachent à l’automne les betteraves sucrières dans sept régions situées au nord de la Loire et dans l’Est.
La production de sucre issu de la betterave : Une industie ancrée dans nos territoires
« Les sucreries sont des outils industriels de grande envergure, installées au cœur des zones de cultures. Leur approvisionnement est assuré par des exploitations agricoles situées à 30 km en moyenne. » Christian Spiegeleer, Président du SNFS – Syndicat national des fabricants de sucre
Panorama de la campagne sucrière 2023-2024
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L’alcool agricole : La France 1er producteur européen
En 2023, La France métropolitaine compte 11 distilleries produisant 15,2 Mhl d’alcool éthylique (ou éthanol), issu à parts égales de betteraves et de céréales (blé, maïs), faisant de la France le 1er producteur européen d’alcool.
La filière sucre, garante d’une souveraineté alimentaire, énergétique et sanitaire
La production métropolitaine couvre largement nos besoins en sucre. 2/3 des volumes utilisés dans l’Hexagone sont destinés à la consommation humaine (sucre de bouche, restauration hors foyer et industries alimentaires)
La betterave à sucre : Des co-produits 100% vertueux
« Une tonne de betteraves sucrières produit 160 kg de sucre – dont des mélasses destinées à la fermentation (alcool, levures) – ou 100 litres d’éthanol, auxquels s’ajoutent 50 kg de pulpes sèches et des écumes utilisées pour la fertilisation des sols ainsi que 790 litres d’eau récupérés pour irriguer les cultures ». Sylvain Demoures, secrétaire général de Bioéthanol France
La betterave sucrière : Une gestion 100% circulaire de l’eau
La betterave est composée à 80% d’eau, cette eau est récupérée par la sucrerie lors du procédé sucrier (étape d’évaporation) et est réutilisée pour le fonctionnement de la sucrerie (lavage des betteraves, diffusion…) et pour l’irrigation des champs. Cette eau issue des betteraves couvre 90 à 100% des quantités d’eau nécessaires en sucrerie.
Le sucre : de nombreux débouchés souvent méconnus
Au-delà des usages alimentaires, le sucre est également utilisé dans l’industrie pharmaceutique (excipient de certains médicaments, agent de texture dans les poudres et gélules….) et les cosmétiques (cires à épiler ou crèmes de gommage).
Il est par ailleurs utilisé comme alternative naturelle et renouvelable pour produire les mousses isolantes, détergents, sacs de caisse, emballages alimentaires.
Une filière engagée dans la décarbonation, avec des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre…
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De 35% entre 1990 et 2030. C’est l’objectif fixé par les planteurs de betteraves. Pour y parvenir : développer les cultures intermédiaires qui fixent le carbone, utiliser des intrants moins émissifs, intégrer des biocarburants dans le gazole non routier ou électrifier les engins agricoles.
- De plus de 80% en 2050. Les fabricants de sucre français et l’ADEME ont conjointement présenté un plan de transition sectoriel démontrant cette faisabilité grâce au recours à la biomasse de la betterave en énergie primaire.
Origine France : Un critère clé d’achat pour les consommateurs français.
Selon un baromètre réalisé avec l’institut CSA, pour plus de 8 Français sur 10, acheter du sucre produit en France est important, avec comme motivations le soutien aux agriculteurs (65 %) et le maintien de l’emploi (58 %).
Près de 3 Français sur 4 pensent que l’on consomme de plus en plus de sucre alors que notre consommation moyenne par habitant est stable depuis plus de 20 ans.