Janvier 2023
Certains voient dans l’orthorexie [1] un trouble psychiatrique à part, d’autres une variante des troubles du comportement alimentaire (TCA) déjà répertoriés (compte tenu de certaines similarités). Une équipe australienne a ainsi voulu savoir si la perception négative de l’image corporelle, reconnue pour être impliquée dans l’apparition des TCA, pouvait aussi être un facteur conduisant à l’orthorexie.
Suite à un recrutement diffusé sur divers réseaux sociaux, forums en ligne et par le bouche-à-oreille, près de 600 femmes se sont portées volontaires pour participer à l’étude. La perception de l’image corporelle était évaluée au début de l’étude, à partir du questionnaire BCAQ (pour Body Checking and Avoidance Questionnaire). L’orthorexie était mesurée trois mois après (ce délai pouvant suffire à voir évoluer des symptômes de TCA), à partir des réponses apportées au questionnaire ONI (pour Orthorexia Nervosa Inventory).
Parmi les cinq dimensions de la perception de l’image corporelle considérées, le fait de donner une importance excessive au poids et à la silhouette dans la formation de l’estime de soi ressortait comme un facteur prédictif de l’orthorexie. Un résultat qui pourrait inciter à considérer l’orthorexie plutôt comme un variant d’autres TCA, compte tenu de facteurs de risque sous-jacents qu’ils partagent.
[1] Comportement pathologique caractérisé par une préoccupation excessive pour une alimentation saine conduisant à l’auto-imposition de règles et de restrictions alimentaires strictes.