Poursuivons notre périple au pays du sucre ! Des milliers d’années et de kilomètres séparent les chasseurs-cueilleurs du Paléolithique des orfèvres de la confiserie. Après l’histoire de la découverte des origines à la Renaissance, découvrons aujourd’hui d’où nous viennent les spécialités sucrées que l’on déguste encore aujourd’hui.
L’orfèvrerie du sucre
L’essor de la consommation de sucre à la Renaissance s’accompagne de développement de recettes sucrées, que l’on retrouve dans des ouvrages appelés « livres de confitures ». Saviez-vous que l’un des plus célèbres d’entre eux a été écrit par… Nostradamus. De l’astrologie à la cuisine, il n’y a qu’un pas !
À cette époque, l’Italie fait sienne l’art de travailler le sucre de manière extrêmement raffinée. Véritable reflet de la richesse des hôtes, nombreux sont les banquets où l’on étale sculptures et décors en sucre. Une anecdote célèbre raconte que lors une fête donnée en l’honneur du souverain de Pologne, les nappes, serviettes, assiettes et couverts étaient… de sucre !
Des recettes pur sucre
Outre la confiserie, les Italiens sont passés maîtres dans l’art de la pâtisserie. Beaucoup de douceurs que nous consommons aujourd’hui nous viennent de la Péninsule, comme les macarons, la frangipane ou encore la pâte d’amande.
Certaines spécialités italiennes puisent leurs origines du monde arabe, comme les sorbets dont les premières apparitions remontent au Moyen-Age et qui étaient acheminés à dos de mulet jusqu’à des réserves souterraines. Il en va de même pour les liqueurs et eaux-de-vie, issues de la distillation alcoolique, dont le procédé avait été également mis au point par les Arabes.
Le sucre, tout blanc ou tout noir ?
Avec sa démocratisation, le sucre change peu à peu de statut. Certains théoriciens comme Duchesne, médecin de Henri IV, le décrivent comme un véritable poison : « Le sucre, sous sa blancheur cache une grande noirceur » écrit-il. Associé à la recherche du plaisir, il pose la question de la légitimé morale.
Aujourd’hui, le sucre est à la fois chargé de valeurs positives (réconfort, douceur) et négatives (impacts éventuels sur la santé en cas d’excès). Parfois décrié, le sucre n’a pas perdu de son attrait gustatif, comme en témoigne le développement des édulcorants depuis la fin des années 70. Du sucre… sans le sucre !
Poursuivez le voyage en découvrant la diversité des habitudes de préparation et de consommation du sucre dans les différents pays du monde !