Septembre 2021
C’est un rôle de plus que des chercheurs mettent en lumière pour le microbiote intestinal à travers une revue de la littérature : il pourrait être un médiateur des effets du jeûne intermittent sur la synchronisation de nos horloges biologiques (Figure). En effet, bien que les données disponibles portent majoritairement sur des modèles animaux, elles suggèrent que le jeûne intermittent permettrait d’amplifier les fluctuations quotidiennes observées dans la composition bactérienne du microbiote intestinal. Les oscillations en découlant au niveau des composés bactériens eux-mêmes (lipopolysaccharides…) et des métabolites microbiens (acides gras à chaîne courte, acides biliaires, dérivés du tryptophane) constitueraient des signaux et participeraient à leur tour à la régulation des horloges circadiennes périphériques de l’organisme, voire de l’horloge centrale, impliquées dans la rythmicité de nombreux processus métaboliques. Ainsi, le jeûne intermittent pourrait optimiser le métabolisme de l’hôte via ses effets sur le microbiote, qui relaierait un signal temporel à nos horloges biologiques.
Relations multidirectionnelles entre le jeûne intermittent, le microbiote intestinal et les rythmes circadiens
Voir tous les articles du numéro spécial Chrononutrition