Septembre 2021
Durant le Ramadan, les Musulmans pratiquants sont invités à ne pas manger ni boire entre le lever et le coucher du soleil. Les effets de ce mois de jeûne sur le poids sont désormais connus : le plus souvent une tendance à la perte de poids puis une reprise au moins partielle après 2 à 6 semaines, avec une forte variabilité interindividuelle. Toutefois, les effets globaux sur la composition corporelle (masse grasse et masse maigre) n’avaient pas encore fait l’objet de recherches approfondies. C’est pourquoi des chercheurs ont entrepris en 2018 une revue de la littérature, en recherchant dans six bases de données (Medline, Premedline, Embase, Scopus, Cinahl et Global Health), des publications qui mesuraient le poids et la composition corporelle avant et après le Ramadan, sans intervention visant à moduler l'activité physique ou le régime alimentaire des sujets.
Une perte de poids variable selon l’IMC de départ
Les données issues des 70 publications sélectionnées (2 947 participants, études menées entre 1982 et 2018) confirment une perte de poids durant le Ramadan (- 1,34 kg en moyenne), qui s’avère plus prononcée chez les personnes initialement en surpoids ou obèses. L’indice de masse corporelle (IMC) pourrait donc influencer la réponse au jeûne. À noter, il n’y a pas de différence entre hommes et femmes.
Perte de masses grasse et maigre
De manière cohérente avec les résultats sur le poids, les auteurs observent une réduction significative de la masse grasse, en % du poids corporel (- 1,07 %) et valeur absolue (- 0,98 kg) à l’issue du Ramadan chez les personnes en surpoids ou obèses, mais pas chez celles de poids normal. Il en va de même, mais dans une moindre mesure (perte 30 % inférieure à celle de la masse grasse, avec - 0,66 kg) pour la masse maigre, qui décroît durant le jeûne notamment chez les hommes.
Le naturel revient au galop !
Quid des semaines suivant la fin du Ramadan ? 2 à 5 semaines après la fin du Ramadan, le poids et la composition corporelle convergent vers les mesures d'avant le Ramadan. Ainsi, ce mois de jeûne entraîne certes une réduction du poids et de la masse grasse, notamment chez les personnes en surpoids ou obèses, mais elle n’est que transitoire.
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