Octobre 2023
Au cœur des régions de production betteravière, le lancement de chaque nouvelle campagne sucrière marque le début d’une période d’effervescence, dans les champs et, bien sûr, dans les sucreries.
Grâce à la photosynthèse, le sucre se forme naturellement dans la plupart des végétaux. La betterave sucrière se distingue par sa capacité à constituer des réserves d'énergie sous la forme de saccharose, de l’ordre de 16 à 20 % de son poids suivant les années. La betterave est une plante bisannuelle qui va utiliser cette énergie stockée pendant la première année pour produire la deuxième année des fleurs puis des graines. Mais une fois arrachée et effeuillée, la betterave perd son sucre. Pour l’extraire rapidement, les sucreries sont donc implantées au cœur des zones de culture, avec un rayon de collecte de 35 km en moyenne. En France, la culture des betteraves sucrières se répartit dans une trentaine de départements au nord de la Loire, sur environ 400 000 hectares.
Cette année, 20 sucreries implantées dans ces départements betteraviers se mettent en route entre mi-septembre et début octobre, soit environ 6 à 7 mois après les premiers semis. Avec des semis tardifs du fait des conditions climatiques du début du printemps, un été sans stress hydrique, et une pression jaunisse assez faible jusqu’à présent, quelques incertitudes demeurent sur les rendements et la richesse en sucre. Mais la campagne 2023-2024 devrait se tenir sur plus de 100 jours, pendant lesquels les sucreries vont tourner 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 ! A partir des betteraves, les sucreries vont produire du sucre, bien entendu, mais aussi de la pulpe pour l’alimentation animale ou encore de l’alcool par fermentation (pour le gel hydroalcoolique ou le biocarburant), et tout cela Made in France !
Voir tous ces chiffres, et beaucoup d’autres données statistiques dans le Mémo statistique 2023, recueil de données chiffrées sur la filière sucre en France en Europe et dans le monde.